jeudi 20 novembre 2008

Pelham Grenville Wodehouse - Le plus beau cochon du monde

livre de chevet... anti-morosité
littérature anglaise... charme de la vieille aristocratie et humour
Des années que je n'avais plus lu cet auteur... c'est un peu l'avantage de muser dans les brocantes... de faire resurgir les souvenirs.
Donc très contente d'avoir remis la main sur un Woodehouse...
Pour ceux qui ne connaissent pas, l'univers de Woodehouse est "l'aristocratie britannique" comme "le milieu universitaire" est celui de David Lodge...
Me fait également songer à Tom Sharpe...









Où l'on retrouve Lord Ersworth (voir Bravo, Oncle Fred !) toujours plongé dans sa lecture favorite et unique : Les Variations de l'élevage du porc.

Sa célèbre truie "L'impératrice de Blanding" réussira-t-elle à déjouer les complots des méchants pour conserver le titre envié ?

"Comedia" agricole, Wodehouse se joue des difficultés et des invraisemblances pour le plus grand plaisir du lecteur.


Pelham Grenville Wodehouse wʊd.haʊs, né à Guilford, Surrey, le 15 octobre 1881, mort à New York le 14 février 1975, est un auteur comique britannique naturalisé citoyen des États-Unis d'Amérique en 1955.

Prolifique, il a écrit plus de 90 livres de récits (70 romans et 20 recueils de 200 nouvelles), plus de 100 autres récits en magazines, 400 articles, 19 pièces de théâtre, et 250 chansons pour 33 comédies musicales (pour Jerome Kern, Cole Porter, Ira Gershwin, etc.).

Son personnage du valet de chambre Jeeves est devenu internationalement célèbre.

Né dans le Surrey en 1881,

fils de Henry Ernest Wodehouse (1845-1929), officier colonial à la retraite, Wodehouse se prépare à choisir entre l'université d'Oxford et celle de Cambridge quand les revers de la roupie indienne (monnaie dans laquelle est payée la pension de son père) l'obligent à entrer dans la vie active à 19 ans.

Petit employé de banque, il se met à écrire des nouvelles et des articles sur les
public schools avant de devenir journaliste en 1903.

Il collabore au Globe et au Strand. En 1909, il part aux États-Unis où il s'installe.

Il est d'abord critique théâtral puis auteur de pièces pour le boulevard et de comédies musicales (en collaboration avec Guy Bolton et Jerome Kern).

En 1914, il épouse Ethel Wayman, et y gagne sa belle-fille Leonora.

Wodehouse ne se souciait guère de politique.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclata en 1939 il ne bougea pas de sa villa du Touquet en France, au lieu de rentrer au Royaume-Uni, inconscient du sérieux du conflit.

En 1940, les Allemands le firent prisonnier et l'enfermèrent une année entière, d'abord dans le Fort de Huy en Belgique, puis à Tost en Haute-Silésie, province de l'actuelle Pologne.

À Tost, il amusait ses compagnons avec des sketches comiques qu'il utilisa, une fois sorti du camp, peu avant ses 60 ans, comme base d'une série d'émissions de radio que les Allemands le persuadèrent de réaliser à Berlin à destination des Américains (et non pas des Britanniques).

Le Royaume-Uni cependant n'apprécia pas : Wodehouse fut accusé de
collaboration avec les nazis et même de trahison.

Ses livres disparurent de certaines librairies.

Parmi ses rares soutiens figurent Evelyn Waugh et George Orwell.

Ulcéré par ces accusations, il partit vivre à New York avec sa femme Ethel, en 1947.

Sa belle-fille Leonora, sa confidente et conseillère, était morte en mai 1944. Les Wodehouse n'ont pas eu d'autres enfants.


En 1955, il devint citoyen américain, passa le reste de sa vie à Remsenburg,
Long Island et ne rentra jamais au Royaume-Uni.

Il fut tardivement élévé au grade de Chevalier de l'Empire Britannique en 1975, et mourut peu après, à 93 ans, le jour de la Saint-Valentin.


Son oeuvre :

Parmi ceux-ci, les plus célèbres sont ses romans et nouvelles, pour la plupart situés dans le milieu de la gentry britannique de l'entre-deux-guerres (1918-1940).
Ils sont caractérisés en surface par des intrigues emberlificotées et loufoques à la manière du vaudeville et du théâtre de boulevard, mais soutenus en profondeur par des personnages excentriques, des dialogues bondissants, et un humour idiosyncratiquement British.


Mêlant l'argot édouardien délicieusement suranné de l'aristocratie à une grammaire impeccable, Wodehouse est aussi un magicien du langage, dont les images sont aussi insolites que drôles.



Jeeves et Bertie

sont aussi connus au Royaume-Uni que Sherlock Holmes et le docteur Watson.

Jeeves est le valet de chambre stylé qui sauve toujours son jeune maître, l'inepte Bertram Wooster (dit « Bertie »), de situations invraisemblables.

Le cycle comporte 35 nouvelles et 11 romans

Lord Emsworth et Blandings Castle,

dans le comté rural du Shropshire, est le théâtre des aventures aristocratiquement champêtres de lord Emsworth, un débonnaire seigneur campagnard, de son adoré cochon de concours, l'Impératrice de Blandings, de sa tyrannique sœur Connie, et de son imprévisible frère Galahad.

Le cycle (qui recoupe une fois celui de Psmith, et deux fois celui d'Oncle Fred) comporte 11 romans et 9 nouvelles
Oncle Fred et Pongo,

Le sémillant comte Ickenham, Oncle Fred pour son neveu benêt Pongo Twistleton, est un charmant importun qui aime s'inviter sous de fausses identités pour arranger les affaires de cœur et d'argent des autres, et qui y parvient après de catastrophiques péripéties durant lesquelles son flegme n'égale que son aplomb à mentir.

Le cycle (qui recoupe deux fois celui de Blandings) comporte 1 nouvelle (qui relate les fameux incidents de la course de lévriers et du perroquet) et 4 romans (qui font toujours allusion en passant à ces incidents)
Mister Mulliner

(alias Monsieur Mulliner) est un intarissable pilier de bar.

À l'instar du Doyen des histoires de golf, il peut détourner n'importe quelle conversation pour raconter une histoire rocambolesque ou extravagante, toujours censément arrivée à un quelconque membre de son immense famille.

Ce cycle de 42 nouvelles s'étale sur 10 recueils – 3 recueils complets à son nom, 6 recueils partiels (qui recoupent parfois le cycle du Drones Club, ou comportent aussi des nouvelles indépendantes des cycles de Blandings, Oncle Fred, Jeeves, le Doyen, ou Ukridge), et 1 omnibus (qui les reprend toutes plus deux inédites)

Histoires de golf et du Doyen,

Le golf, à l'instar du cricket, et de la boxe, était l'un des sports préférés de Wodehouse.

Il y met en scène des golfeurs maladroits ou champions que le golf plonge dans des histoires rocambolesques mais sort toujours finalement du pétrin.

La majorité de ces histoires (24 sur 32) sont racontées par le personnage anonyme du Doyen (the Oldest Member), qui ne joue plus au golf mais hante le club-house avec la solide habitude, à l'instar de Mr. Mulliner, de s'injecter dans la conversation des autres pour narrer une de ses histoires.

Ce cycle de 32 nouvelles s'étale sur 8 recueils — 6 recueils partiels (qui comportent parfois aussi des nouvelles indépendantes des cycles de Mr. Mulliner, de Jeeves, ou de Blandings) et 2 recueils complets

Bibliographie :


et


voir également

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